Cet acte de
repentance, dont les prémices étaient contenues dans des textes précédents - notamment la lettre Tertio millenio adveniente de 1994 - s’est poursuivi en ces termes :
"Nous confessons, à plus forte raison, nos responsabilités de chrétiens pour les maux d’aujourd’hui. Devant l’athéisme, l’indifférence religieuse, le sécularisme, le relativisme éthique, les violations du droit à la vie, le désintéressement à l’égard de la pauvreté de nombreux pays, nous ne pouvons pas ne pas nous demander quelles sont nos responsabilités."
Comme annoncé, six cardinaux ont tour à tour décliné les termes des différentes demandes de pardon:
1- Le cardinal allemand Joseph RATZINGER, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a invité à confesser "les fautes
commises dans le service de la vérité", en évoquant les "méthodes non évangéliques" auxquelles les chrétiens ont eu recours notamment lors des Croisades ou à l’époque de l’Inquisition.
2- Le cardinal français Roger ETCHEGARAY, président du comité pour le jubilé, a confessé les péchés qui ont "rompu l’unité" des chrétiens.
3- Le cardinal australien Edward CASSIDY, président du conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens, a invité l’assemblée à prier pour les "fautes" commises à l’égard des juifs.
4- L’archevêque japonais Stephen FUMIO HAMAO, président du conseil pontifical pour les migrants, a confessé "les fautes
commises par des comportements contraires à l’amour, à la paix, aux droits des
peuples, au respect des cultures et des religions ".
5- Le cardinal nigérian Francis ARINZE, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a confessé les "péchés qui ont blessé la dignité de la femme et l’unité du genre
humain".
6- Enfin, l’archevêque vietnamien François Xavier NGUYEN VAN THUAN, président du conseil pontifical pour la justice et la paix, a confessé "les péchés commis dans le
domaine des droits fondamentaux de la personne".
À chaque confession une lampe a été allumée devant un crucifix du XIVe siècle que Jean-Paul II a ensuite embrassé en signe de pénitence et de vénération.
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