Mise A Jour

AUJOULAT des HUBACS
[Branche Benjamine: Emile]
 
   C'est le 29 MARS 1908, à LA GRAND'COMBE, que nait Emile Auguste AUJOULAT, dernier des 3 fils ayant survécus, le benjamin de Louis Jean Pierre AUJOULAT et Marie Lucie DOMERGUE.
 
   Il n'a pas 3 ans, lorsqu'en 1911, meurt cette soeur ainée, Anne Marie Rosalie, qui fût, sans nul doute, une seconde mamam. Mais il est bien trop jeune pour en avoir des souvenirs.
 
SOMMAIRE:
 
 
 
 
 
 
   Au retour de la guerre, selon la coutume, son frére ainé Louis reprends la ferme familiale. Son cadet Ernest, qui est aussi son parrain, part travailler aux Mines. Il a peut-être 14 ans, mais il doit contribuer aux travaux de la ferme.
 
   A la mort de sa mére, en 1924, il n'a pas 16 ans. Seul avec son pére, suite au départ de l'ainé, ils tentent de reprendre cette moitié de ferme. Tache impossible, ils se replient sur leur petit commerce, et autres travaux saisonniers, surtout l'hiver, à la COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND'COMBE:
à 15 ans, du 19 Octobre 1923 au 05 Avril 1924,
à 16 ans, du 26 Septembre 1924 au 09 Mars 1925,
à 18 ans, du 15 Novembre 1926 au 25 Avril 1927,
à 22 ans, du 01 Mars 1930 au 02 Avril 1930.
   Mais sur la commune de SAINT-ETIENNE-DE-LUGDARES, il fait la rencontre de Sidonie Eva VIALLE, originaire du BROUZET, et plus jeune de 6 ans. Ils se marient dans cette commune le 07 Avril 1934. Il avait 26 ans, et elle avait 20 ans.
 
   Ils s'installent à LA GRAND'COMBE, ou à peu prés 15 mois aprés, nait Francis, le 14 Juillet 1935. Ils déménagent du quartier des SALLES-DU-GARDON, à celui de RIBES, la derniére rangée de maisons, la plus haute. Puis le 07 Juin 1937, c'est la naissance de Raymond, et un peu plus tard, le 20 Juillet 1943, celle de Colette. La maison devient trop petite, et ils se déplacent, toujours à RIBES, mais dans une habitation plus grande (cuisine, couloir, 3 autres piéces et toilette/douche). Enfin, le petit dernier, Michel, le 11 Décembre 1953, alors que l'ainé à déja 18 ans.
   Pour faire vivre toute cette famille, Emile travaille à la COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND'COMBE. D'abord MANOEUVRE, ses origines fermiéres, sa connaissance du soin des animaux, notamment des chevaux pendant son service militaire, son respect de la personne et de la hiérarchie, lui permettent de devenir le COCHER DES INGENIEURS. Le dimanche, il amenait en caléche à la messe, les femmes des Messieurs GODAR, GUENARD, MARION ... En semaine, c'était leurs enfants qu'il conduisait à l'école, à coté de l'Usine à Zinc. Son fils ainé, Francis, se rappelle encore lorsqu'il pouvait grimper à l'arrière de cette caléche.
 
   Avec la motorisation, les chevaux disparaissent des Mines, et il se retrouve manoeuvre, toujours pour la COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND'COMBE, mais à l'usine du PARC A CHARBON.
 
   Aprés ses 30 ans de service, il prends sa retraite en 1961, à 53 ans. Mais il aime le travail et Michel, son plus jeune, n'a que 8 ans. Déja, hors journée, il travaillait chez ALLAIN, pour livrer le charbon. Il continu, et en plus, travaille aussi à l'USINE BISCOTTE, située à la cime de RIBES. Et pour se reposer, il lui reste encore ses trois jardins avec vignes (Les Hautes Faïsses de Ribes, L'Impostaire, et Le Pont des Salles): il fait son vin et son alcool, car il a le droit de brulage, (malheureusement non transmissible).
 
   N'oublions pas son plus grand plaisir, ou comment lier l'utile à l'agréable: durant des années, finalement jusqu'à ce que son petit fils prenne la reléve, à son tour, à 14 ans, en 1977: les longs week-end de Pâques, Pentecôte, les saisons d'été, avec son cousin, le Pére MARTIN, à la buvette de la Trappe de NOTRE-DAME-DES-NEIGES.
 
   Bon mangeur, bon vivant, il est décédé le 11 Janvier 1981, dans de grandes souffrances, que la médécine de l'époque ne pouvait encore que peu soulager, sinon guérir. Seule cette foi inébranlable qui renverse les montagnes ...
 
   Son épouse, Sidonie Eva, restera encore quelques années dans cette cité de RIBES. Puis elle se rapprochera un peu plus de LA GRAND'COMBE, quelques temps en face de l'ancienne gare routiére, route de Trescol, ensuite aux Pelouses, finalement à la Maison de Retraite des Pins, à l'ARBOUX.
 
   Le temps venant, bien qu'en pleine santé physique, son esprit s'est progressivement éloigné des réalités de ce monde, et cette mére au foyer, toujours trés attentionnée pour la famille, les proches, fervente croyante, pieuse et pratiquante jusqu'à son dernier jour, s'en est allée ce Mercredi 11 Janvier 2006, soit 25 ans, jour pour jour, aprés son mari Emile.
 
 
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