Mise A Jour
Les chasses et les chasseurs
 
 
SOMMAIRE:
 
 
 
 
 
 
 
 
   Les premiers 'chasseurs' furent les paysans du pays: la plupart des armes à feu et des armes longues (armes de hast) ayant été confisquées dans la région (révolte des Camisards, aventure de Louis Mandrin ...), ils utilisèrent donc pour se défendre le fameux couteau aveyronnais (devenus par la suite le Laguiole), emmanchés et faisant alors office de baïonnette . La plupart des vachers et des bergères étaient équipés de cette arme de fortune ou d’un simple bâton ferré.[http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/battues.html]
 
   Mais de grandes battues furent néanmoins organisées, assez rapidement sous la direction de DU HAMEL, capitaine major de CLERMONT , sur ordre du Comte de MONCAN, gouverneur militaire du Languedoc: le 7 février 1765une battue mobilisa 73 paroisses du Gévaudan, 30 d’Auvergne et 18 du Rouergue... soit plusieurs milliers d’hommes (sans le moindre résultat).[http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/battues.html ]
  
   Il fut donc remplacé par les DENNEVAL, père et fils, des gentilshommes normands qui étaient considérés comme les meilleurs louvetiers de France. Ils comptaient plus de douze cents loups à leur tableau de chasse et avaient, notamment, débarrassé la Forêt Royale d’Eu, en Normandie, des loups qui l’infestaient. Ils étaient accompagnés d’un valet, d’un piqueur, de six limiers et de deux grands chiens dressés à tuer le loup. Ils abattent assez rapidement plusieurs loups , dont certains de belle taille, mais le massacre continue de plus belle et sont donc contraints de demander l’appui de l’armée pour organiser des battues.[http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/battues.html ]

   Malheureusement ce sont les DRAGONS qui sont envoyés en renfort ... les mêmes qui avaient, dans la région, commis de nombreuses exactions, connues sous le terme évocateur de " dragonnades ", à l’occasion de la révolte des Camisards... Ils sont donc détestés par la population qui, malgré la menace de la " Bête ", prend un malin plaisir à les lancer sur les plus mauvaises pistes.
   Les gazettes anglaises publient des railleries visant l’armée française dont "Cent vingt mille hommes ont été tenus en défaite par un seul animal inconnu qui après avoir dévoré 25 000 hommes et avalé tout le train d’artillerie s’est trouvée le lendemain vaincue par une chatte ! ".[http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/battues.html]
     
   Le remplacant sera François ANTOINE, porte arquebuse du Roi et Grand Louvetier du Royaume... accompagné de 14 gardes chasse, d’une meute de plusieurs dizaines de chiens, de limiers et de quatre grands chiens de la Louveterie Royale qui ont chacun tué plusieurs loups. Les battues reprennent de plus belle avec l’aide des cavaliers de la maréchaussée dont la plupart des "Gendarmes " sont issus du terroir. Le 9 août 1765 l’une d’entre-elles mobilise 117 batteurs armés, plus de 600 hommes et presque une centaine de chiens (sans le moindre résultat ).[http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/battues.html ]
 
  Le 16 septembre Antoine de BEAUTERNE, se plaint, par courrier, que le fameux "secours" n'est pas encore arrivé malgré les promesses de Monsieur l'Intendant Général... Mais le 17 septembre le "secours " arrive enfin (2 valets de chiens et 12 chiens...).
  Le 21, Monsieur ANTOINE arrive en grand équipage. Il tire le fameux loup comme à la parade à cinquante pas puis à dix pas où il l'atteint d'abord au défaut de l'épaule, comme il se doit , puis à l'œil droit. Le grand loup fait encore vingt cinq pas et tombe raide mort.
 
   A son départ, ce sera le Sieur Jean Joseph de CHATEAUNEUF-RANDON, Marquis d’APCHER, Baron de LA GARDE, de THORAS, de CENARET et de LA CLAUSE, Seigneur de BESQUE, de VERDUN, de CLAVIERE, Colonel de la Gendarmerie Royale, Maréchal de camp du Roi et Chevalier de l’Ordre de Saint Louis qui prendra le relais.

   De son coté, le Marquis d’APCHER, dirigeait les opérations depuis le Château de BESQUE, situé sur la paroisse de CHARRAIX.
  
   Les uns et les autres utilisaient les services de la famille  CHASTEL ...
   
   Entre le 10 mai 1764 et le 21 avril 1767, 346 loups furent tués, (dont 251 furent l'objet de primes répertoriées).
 
Sources: [http://www.tao-yin.com/bete-gevaudan/bete-gevaudan.html].
 
 
 
 
 
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